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Imprimatur

Mot latin à la troisième personne du singulier du présent du subjonctif passif du verbe imprimo = je marque, je grave. Il signifie littéralement: « qu’il soit imprimé » (Notons au passage que, si l’imprimerie n’existait pas à Rome, le mot imprimer lui existait bel et bien: imprimer un sceau par exemple). Imprimatur désigne donc la permission d’imprimer (donnée par l’autorité ecclésiastique). Ce sens moderne remonte au XVIème siècle, où, avec l’invention de l’imprimerie, l’Eglise catholique, pour veiller à ce que ne parussent point d’écrits hostiles à la foi, a précisé les conditions dans lesquelles un texte pouvait être diffusé. L’imprimatur représente la deuxième étape du processus d’autorisation. Après avoir constaté qu’il n’ a rien à objecté (nihil obstat), l’Eglise donne l’imprimatur.

Dans le Canard du mercredi 4 mars, on trouve à la page 4, sous la plume d’Hervé Liffran: « A Paris, le siège de la conférence épiscopale est en train de devenir le dernier rendez-vous à la mode des publicitaires. Un jour, c’est le directeur d’une agence qui sollicite l' »imprimatur » de l’Eglise pour une nouvelle campagne de pub… gare au fils de pub qui se prendra pour un dieu! »