Cette expression est formée de la même façon que modus vivendi. C’est-à-dire de modus qui signifie manière, mode, façon… et d’operandi qui est la forme nominale du verbe operare au génitif du gérondif. Modus operandi signifie mot à mot « façon d’opérer », « mode opératoire ».
Dans le Monde du mercredi 18 février 1998, on trouve en page 7, sous la plume de Jacques Follorou: « Une balle à bout portant dans la nuque; deux autres balles dans la tête; l’arme laissée avec sang froid sur les lieux… Ce modus operandi rappelle plus les voyous que les opérations commandos des indépendantistes… »
Expression qui signifie littéralement: « les envoyés du seigneur, du maître ». Elle est composée du participe passé du verbe mitto = j’envoie, missus employé comme nom (missi au pluriel ) et de l’adjectif dominicus = qui appartient au seigneur, au maître (dominici au pluriel). L’origine des missi dominici remonte à l’époque mérovingienne. Les rois y recouraient de manière irrégulière de telle sorte qu’ils finirent par disparaître. C’est Charlemagne qui réinventa cette fonction.Ils étaient désignés chaque année au nombre de deux: un membre du clergé et un laïque. Ils se rendaient dans les provinces pour contrôler les fonctionnaires et pour rendre la justice au nom du souverain. On perd la trace de cette institution vers la fin du IXe siècle. L’expression est restée en usage cependant pour désigner des envoyés chargés d’une mission au nom d’un pouvoir supérieur. Au singulier, on écrira: « un missus dominicus ».