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  1. Merci à tous les deux pour vos réponses ! Cette petite phrase s'est enfin décidée à nous livrer une partie de ses mystères ! Concernant "met", me voilà conforté dans l'idée que j'ai encore beaucoup de chemin à faire en latin... Bonne soirée à tous
  2. Merci beaucoup Raoul pour ces éclaircissements ! Concernant le ou les soleils rouges de 1276, votre seconde traduction me semble être celle qui s’approche le plus de qu'ont dû observer ces quelques hommes il y a quelques siècles, (même si sincèrement votre première traduction aurait été beaucoup plus bénéfique pour mes recherches). Il s'agit probablement d'une parhélie, également connue sous le nom de "faux soleils". Les contemporains consignaient ce phénomène optique assez fréquemment. Il tend à se produire le plus souvent lorsque le soleil est assez bas dans l’horizon et lorsque les rayons du soleil sont réfléchis et réfractés par les cristaux de glaces présents dans l’atmosphère. J'aurai juste une dernière question: à quel verbe pourrait correspondre le terme met dans cette phrase. Que ce soit dans le Du Cange ou le Gaffiot, je ne suis pas parvenu à retrouver à quel verbe il appartenait !! Voici la traduction française de la chronique de Matthieu Paris qui décrit une parhélie pour l'année 1233: Prodige surprenant dans le ciel, qui apparut en Angleterre, l’an du Seigneur 1233, le sixième jour avant les ides d’avril, l’an dix-septième du règne de Henri III. Il dura depuis le lever du soleil jusqu’à midi. Vers le même temps, le sixième jour avant les ides d’avril, à la première heure du jour, dans le pays de Hereford et de Worcester, quatre faux soleils apparurent dans le soleil, sans compter le véritable soleil ; ils étaient de couleur rouge. Un grand cercle de couleur blanche et d’une largeur apparente d’environ deux pieds, semblait embrasser dans son contour toute l’Angleterre. Ce cercle était coupé sur les côtés par des demi-cercles, et vers les points d’intersection, apparaissaient les quatre faux soleils dont nous avons parlé. Le véritable soleil se trouvait dans la région de l’orient[…]Page 287. Source: D’après MATTHIEU PARIS, La Grande Chronique d’Angleterre. Le double couronnement d’Henry III, Tome V 1216-1233. Traduit du latin par A Huillard- Breholles et revu par Nathalie Desgrugillers, Paléo, Sources de l’Histoire de l’Angleterre, Clermont-Ferrand, 2004. Encore merci pour le temps que vous avez consacré afin de répondre à mes interrogations!
  3. Bonjour à tous ! Passionné d'astronomie, je travaille actuellement sur les éclipses de lune qui ont été observées au Moyen-Age et notamment au XIIème siècle. D'habitude, je parviens sans trop de difficultés à les traduire toutefois n'étant pas un latiniste accompli, il m'arrive d'avoir quelques doutes... Aussi je me demandais si vous pouviez me donner votre avis sur les deux traductions qui vont suivre : 1277 Die Martis 18 mensis Madii luna quasi tota passa fuit eclisum, id est deffectum. Traduction: Le mardi 18 mai, la lune s’est déployée/est apparue, pour ainsi dire, totalement éclipsée, elle a disparu/elle était manquante. Confirmez vous ma traduction ? A vrai dire je me demandais, s'il faut davantage considérer passa comme dérivant de Pando (déployer, étendre), ou comme dérivant de Patior (souffrir, supporter, tolérer). Pour le moment, j'ai opté pour la première solution... J'ai aussi un doute concernant la traduction de dernière partie de ma phrase id est deffectum. J'ai traduit id comme s'il s'agissait d'un pronom personnel. Cependant la lune est nom féminin en latin... Le pronom personnel attendu n'était-il pas ea ? Enfin la dernière phrase que je voulais soumettre à votre avis est celle-ci. Elle fait référence non pas à une éclipse mais à un coucher de soleil vraisemblablement très rougeoyant, il me semble ! 1276 Item 9 Kalendas Februarii, infra completorium et vesperas, sol multum rubicundus met secundus et certe met tercius aliquibus hominibus apparuit, dum vergit ad occasum. Traduction : Aussi le neuvième jour avant les calendes de février, entre complies et les vêpres , le soleil, tandis qu’il s’apprêtait à se coucher, est apparu très rouge à un homme, [mais aussi] à un second et de façon certaine à un troisième. Merci par avance en tout cas à tous ceux qui pourraient m'aider à perfectionner ces traductions ! Bonne soirée !
  4. Merci beaucoup Fernand d'avoir consacré tout ce temps pour me venir en aide ! J'ignorais que subtilis pouvait être traduit clair et c'est vrai que le contexte s'y prête beaucoup plus ! Le passage s'éclaire entièrement désormais J'avais peur également que traduire Visibus humanis se totam [subtrahit atra] par Sombre, elle s’est soustraite en totalité à la vision des hommes soit erroné mais apparemment c'est valide. Car je ne voyais pas pas pourquoi atra était placé en fin de phrase... J'aurai juste une dernière question. Pensez vous qu'il soit possible de garder dans la traduction du dernier vers le sens de crevit signifiant d'après mon Gaffiot grandir, croitre, augmenter ? Et de traduire la dernière phrase par Et peu à peu, elle s'agrandit et reprit la lumière qu'elle avait perdue. Si je tenais à garder le sens de grandir, c'est que j'imagine que les témoins qui ont assisté à l'éclipse l'ont vue grandir petit à petit tandis qu'elle sortait de la pénombre de la terre et reprendre en même temps sa luminosité habituelle ! Je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps promis ! En tout cas merci encore et très bonne soirée
  5. Bonjour à tous ! Étudiant en sciences de la terre et féru d’astronomie, j’étudie actuellement certaines éclipses de lune survenues au Moyen-âge. Habituellement les chroniqueurs donnent des descriptions très succinctes de ces éclipses et la traduction n’est pas particulièrement difficile. Toutefois, il en va autrement des deux cours paragraphes que je viens vous présenter. J’ai effectué leur traduction mais certains points restent à éclaircir. Aussi je me demandais si parmi vous quelqu’un accepterait de m’aiguiller un peu pour m’aider à parfaire cette traduction et me montrer mes erreurs. Je n’ai fait du latin qu’au collège, aussi est-il fort probable que des fautes de temps et de déclinaison se soient glissées dans ma tentative de traduction. Les mots en gras sont ceux que je n’ai pas réussi à traduire. La première phrase est incomplète car le manuscrit était malheureusement en mauvais état. Si je tiens tant à traduire ce passage, c’est que le témoignage est d’une grande richesse. Et le fait que cette éclipse soit sombre et pratiquement invisible nous apprend énormément de choses sur la transparence de l’atmosphère et plus exactement sur l’état de la stratosphère à l’époque. Habituellement une éclipse de lune tend en effet à être de couleur rouge sang ou cuivrée. J’espère ne pas trop abuser de votre temps. Bonne journée et merci par avance. Eodem anno nocte .XII. Novembris luna existens .XVI. cum iam hora esset....., ex toto disparuit; quod qui non viderunt eam, credebant ipsam nondum ortam, nec credebant illis, qui viderunt eam, cum nullum vestigium appareret ubi fuisset vel esse deberet quamvis tempus esset serenissimum, et cimerium lune deberet esse in loco, in quo est sol in estate quando est hora plus quam tercia, cepit ibi apparere subtillisima, sicut subtilior fuit unquam, et paulatim crescens ad statum consuetum devenit. Unde versus: Undecies quinque iunctis numeris cum mille ducentis Et tribus annexis duodecima nocte Novembris, Cum sine nube fuit celum nituitque serenum, Luna diu latitans, cum debuit esse rotunda, Visibus humanis se totam [subtrahit atra] Post moram suam longa denua cornua pandens Paulatim crevit et perdita lumina sumpsit. Tentative de traduction: La même année, dans la nuit du 12 novembre, la lune se manifesta à la 16ème heure, à l’heure même, à l’instant précis où elle se manifesta (???)……, dès lors elle disparut totalement. Ceux qui ne la virent pas, pensaient qu’elle n’était pas encore levée, ils ne croyaient pas ceux qui l’avaient vue car aucun vestige, aucune trace n’apparaissait à l’endroit où elle devait être ou, du moins, là où elle aurait dû se trouver ; et ce bien que le temps fut des plus serein, sans aucun nuage. Puis le sommet de la lune, qui devait être à l’endroit où se trouve le soleil en été quand il est plus que la troisième heure, commença à apparaitre délicatement, d’ailleurs une telle délicatesse n’a jamais été vue auparavant (??), et peu à peu elle arriva à s’élever à son état habituel. Faut-il comprendre : « et peu à peu, elle reprit son apparence habituelle » ? De là viennent les vers qui suivent : La nuit du 12 novembre 1258, Alors que le ciel était pur, sans nuage et brillant, La lune demeura cachée pendant longtemps, alors qu’elle aurait du être ronde (dans le sens de pleine lune, probablement, non ?) Sombre, elle s’est soustraite en totalité à la vision des hommes, Après son retard, ses longues cornes se dévoilèrent à nouveau Peu à peu elle s’agrandit et prit un éclat démesuré, une clarté immodérée. Les cornes de la lune font ici référence aux extrémités, aux deux pointes du croissant lunaire qui se dévoilent au fur et à mesure que la lune sort de la pénombre de la terre.
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